J’ai été Secrétaire du CE sur le site de Rennes en 2003 puis membre fondateur du syndicat SUD en 2004 et Délégué Syndical SUD depuis sa création. J’ai mis toute mon énergie pour que SUD pèse dans les négociations et par la même, fasse avancer les revendications des salariés (accord sur le temps de travail de 2006 ou les accords d’intéressements). Ma conception est que le syndicalisme ne doit pas être une niche de revendications gratifiantes pour les seuls adhérents. Je défends un syndicalisme qui a vocation à être compris et soutenu par l’ensemble des salariés, un syndicalisme qui soit utile à tous !
Le nouvel accord sur le temps de travail que la Direction de Technicolor a proposé en contrepartie de l’arrêt des départs contraints a été un défi que le syndicat majoritaire dont j’ai été le représentant jusqu’au 4 mai dernier, n’a pas voulu relever. Ma vision était qu’il fallait aller sur le terrain des négociations et s’appuyer sur la mobilisation pour imposer nos revendications à la Direction. Ensuite la décision finale d’engager la signature du syndicat appartenait selon moi aux seuls salariés à travers le résultat du référendum.
Mais une autre logique l’a emporté, celle de la « montre » : au bout de la 3ème réunion, SUD n’avait toujours pas fait part de revendications à la direction.. Cette logique-là ne pouvait que conduire à l’échec !
Suite à l’incompréhensible position finale de SUD :
· Refuser d’appeler à un référendum
· Appeler au vote blanc (pour le moins inapproprié dans un référendum : oui/non)
· Se réserver le droit d’ignorer le résultat du référendum, et donc l’avis des salariés qu’ils représentent
J’en ai conclu qu’entre une conception d’un syndicalisme rassembleur ou identitaire, SUD a définitivement choisi la seconde. Ce syndicalisme-là n’a jamais été mien et ne le sera jamais. La décision de rompre s’imposait donc. Cette décision a été confortée par le refus de SUD de signer un accord pourtant ratifié largement par des salariés conscients des enjeux.
De par mon action connue des salariés sur le site depuis bientôt 10 ans, il était légitime d’annoncer publiquement ma rupture avec SUD, mais aussi d’affirmer en même temps que je n’abandonnais pas le combat et que j’appelais à construire une nouvelle force syndicale.
C’est sous le sigle CGT que je vous propose de donner au site un nouveau visage syndical, celui dans lequel vous vous reconnaîtrez ! Rejoignez moi dans ce beau projet.
Pour défendre des valeurs communes et gagner des revendications ensemble, un syndicalisme exigeant est nécessaire
Si vous partagez ces valeurs alors faites-vous entendre !
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